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Oannes (détail)
Statue en bronze d’un poisson avec une tête d’homme que l’on pense être liée au dieu mésopotamien mythologique Oannes. Les Mésopotamiens croyaient qu’il était sorti de la mer pour enseigner aux hommes la sagesse, l’agriculture et les arts. Cette statue a été découverte en mer Méditerranée.
195 x 89 x 58 cm, Bassin méditerranéen, vers 2400 av. J.-C. -2022 apr. J.-C.

Où sont partis les vivants ?


« Où sont partis les vivants ? » regroupe un ensemble de sculptures réalisées par Elias Kurdy entre 2021 et 2022. Inspirées d’objets archéologiques vus dans des musées ou découverts dans des ouvrages spécialisés, ces oeuvres aux allures historiques constituent en réalité des objets vestiges feints que l’artiste réalise grâce à l’expérimentation de techniques développées dans son atelier. Les bas-reliefs, statuettes, plateau et statues, véritables trompe-l’oeil travaillés à la manière des faussaires ou des restaurateurs, constituent une collection d’objets dont l’ancienneté demeure illusoire. Les scènes et les personnages qui composent ce groupe d’oeuvres, reprenant les codes de représentation des débuts de la perspective et rejouant certains archétypes (l’homme qui marche, l’homme qui attend, etc.), ont quant à eux été préalablement isolés de documents originaux grâce à un travail de décalquage, avant d’être redessinées par l’artiste venu ajouter certains détails anachroniques (des poussettes se fondent dans les fragments de bas-relief). Jouant avec les pertes et les ajouts, ces éléments participent d’une narration fictive alimentée d’indices laissés par des cartels dont l’incertitude revendiquée interroge la propension à interpréter des objets du passé de manière fixe et univoque.
Dans ce corpus d’oeuvres, Elias Kurdy convoque une mémoire collective où chacun·e est invité·e à retrouver des représentations qui lui sont familières, et parfois communes à plusieurs cultures. « Où sont partis les vivants ? » interroge le statut des collections, le déplacement d’objets historiques, et avec lui, celui du pouvoir qui l’accompagne.


Camille Ramanana Rahary, 2022

Vue d’exposition, 100 % L'EXPO, Paris, 2023

Untitled (Wall Panel Nr.2)
Fragments d’un bas-relief en céramique, montrant ce que l’on croit être le voyage à travers la mer.
60 x 43 x 2 cm, Bassin méditerranéen, vers 2000 av. J.-C. -2021 apr. J.-C

Untitled (Wall Panel Nr.1)
Fragments d’un bas-relief en céramique, que l’on croit représenter des personnes qui quittent la ville incendiée et se déplacent autour de la mer.
60 x 43 x 2 cm, Bassin méditerranéen, vers 2000 av. J.-C. -2021 apr. J.-C.

Agneau ailé
Statuette en bronze aux ailes d’or, de nature décorative ou rituelle, qui représente un animal fuyant sa terre.
22 x 18 X 13 cm, Bassin méditerranéen, vers 1800 av. J.-C. -2021 apr. J.-C.

Cheval à tête humaine
Statuette en laiton d’une créature androcéphale qui est un cheval à tête humaine avec les cornes d’une gazelle des sables d’Arabie et dont on croit qu’elle est de nature décorative ou rituelle.
22 x 25 x 3,5 cm, Bassin méditerranéen, vers 1700 av. J.-C. -2022 apr. J.-C.

Démon d’évasion
Statuette en lapis-lazuli et or d’un oiseau androcéphale avec des cornes, objet cérémoniel représentant le démon de la fuite.
20 x 16 x 6 cm, Bassin méditerranéen, vers 2400 av. J.-C. -2022 apr. J.-C.

L’homme qui marche
Statuette en laiton, que l’on croit représenter un homme de la classe ouvrière marchant et portant ses possessions sur la tête.
26 x 7 x 1,6 cm, Bassin méditerranéen, vers 2000 av. J.-C. -2022 apr. J.-C.

Anzag
Plateau en laiton qui montre des personnes en cercle et le mot akkadien Anzag (*Anzag (akkadien) - 1. L’horizon du paradis ; 2. La fin.) écrit au centre. On pense qu’il représente un cycle de déplacement.
57 x 57 cm, Bassin méditerranéen, année inconnue

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